Les vacances, c’est le plaisir de changer de rythme, d’arrêter le temps, de rien faire et de tout faire.
Et dans le tout faire, notre visite aux glissages d’eau fut plus que joyeuse et tripative…elle fut graisseuse.
Des masses de gras, du suif humain, du débordement de speedo, du gras trans suintant entre les bourrelets, des corps remplis de graisses hydrogénées et saturées…bref, une méga porcherie humaine s’étalait devant nous.
Des enfants gros, gras, traînant leur corps déformé par une masse corporelle qui ne cadre pas avec leur courbe de croissance, des enfants s’écartant les jambes pour avancer à un rythme humain…Des enfants obèses, aux traits porcins, se gavant comme des cochons. Faune humaine malsaine, irréelle, animale, jeune et grasse… et pourtant, nous étions au Québec.
J’ai vu des corps ballottés comme des grosses baleines dans la piscine à vagues. Des corps renversés par les poussées d’eau, martelés et pétris par le mouvement des vagues. On aurait dit une soupe bouillonnant de morceaux de gros lard salé…un léger filet de gras miroitait même à la surface de l’eau.
(et ce n’était pas de la crème solaire!!!)Et puis un peu plus loin, un autre porc humain gisait dans sa sueur sur un banc, comme abandonné par son troupeau. Je me suis permis de l’observer, de scruter sa respiration difficile et gênée par le gras qui l’enveloppait. J’ai cru remarquer à ses poignets des traces de lacération. Je me suis dit alors que cet enfant devait être normalement attaché dans la cours arrière de ses parents, les marques à ses poignets laissaient croire qu’il avait du se débattre à maintes reprises pour éviter le pire. Et le pire, c’est le pansement qu’il portait à sa cuisse gauche. J’imaginais alors ses parents se rendant quotidiennement dans la cours avec leur mandoline pour aller chercher quelques tranches de bacon sur la cuisse du fiston.
Et puis l’autre un peu plus loin qui sortait des toilettes, traînant entre ses fesses une ligne de papier de toilette sans même sans rendre compte. Quand le gras étouffe toutes sensations au corps…
Et puis soudain, la méga boule de suif se pointe sous nos yeux. Âge? 8 ans peut-être. Et déjà immense, trop immense.
J’ai alors pensé à ma copine qui s’amuse à faire ses propres savons avec du gras animal, il aurait fallu qu’elle soit avec nous.
Pour lui rendre service, j’ai pris le temps d’évaluer la quantité de gras du garçon. Mon estimation s’élève à plus de 2 500.
2 500 savons artisanaux qu’elle aurait pu faire avec le gras de ce garçon…
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Mais la qualité du gras" .... m’aurait-elle demandé!
…et pas question de ramener la chose chez moi, avec le prix de l’essence ces jours-ci, ça aurait bouffé toute le budget transport de nos vacances.
Je n’arrive pas à m’en remettre.
Il y a 8 millions de porcs au Québec...j'ai eu le plaisir d'en croiser quelques uns cette semaine....
Allez, bon appétit!!!