La contemporaine en d.e.v.e.n.i.r

Ne peux plus supporter: La télé, les OGM, les morons, le fast-food, les VUS, la surconsommation, les méga-porcheries, l’abattage d'arbres, les gratteux-chanceux, G.W.Bush. Oui j'adore, encore: La bouffe bio, la vie saine, Jacques Languirand, la conscience humaine et environnementale, les dodos d'après-midi, l'émerveillement, les lacs, la paix, l'humour absurde et la mer. J'aime: le plus mignon des québécois qui habite les îles Canaries.

31 août 2006

H.E.L.P.

Je n'en peux plus.

À chaque fois que j'entre dans ma cuisine, je suis confrontée à la présence d'une gang de rue - oups gang de comptoir de cuisine...de mouches à fruits.

J'en ai marre, j'ai beau tout nettoyer à tous les jours, récurer, frotter, désinfecter...je ne suis pas une dégueulasse mais les mouches à fruits ont décidé d'élire résidence en ma demeure.

S'agit que je laisse un nano-micron-millimètre de fruit sur mon comptoir et hop...c'est le party!

Si vous voulez voir des mouches à fruits de plus près (image réaliste de la binette d'une mouche à fruit) allez donc fouiner sur ce site. Vous y trouverez une photo de 2 spécimens mâles...youé heu bon, m'enfin...

30 août 2006

...le blogue du Numérologue.
Lui, c'est un jeune homme charmant, inspirant, dévoué pour sa communauté et généreux de sa personne. Pour preuve, le concours qu'il propose ces jours-ci.

Mais la compétition est forte, très forte. Et puis je vous conseille de ne pas vous épuisez à essayer de le séduire...il a déjà un comité d'analyse des candidatures prêt à renifler les imposteurs et les pseudos intéressés.

p.s. au numérologue: Si je gagne, et bien soyez assuré que la rencontre ne se fera pas dans un McDo...j'ai additionné les chiffres des coûts de leurs hamburgers et ce qui en résulte est malheureusement très inquiétant. Vous voyez, je n'y connais rien! Mais soyez assuré que l' intérêt que je porte aux choses que je ne connais pas encore sera digne de votre talent à m'en apprendre plus.

29 août 2006

Quand je me sens moche...

et bien je lis le gros dégueulasse de Reiser,
la chose m'est très thérapeuthique...





Admirez la couille pendante...

28 août 2006

Rencontre avec l'imposture

Toute cette histoire m’en a rappelé une très particulière. Et puis elle est vraie, je vous le jure.

J’avais présenté à une bonne copine l’un de mes ex. Homme assez imbu de lui-même mais plutôt généreux, ce qui rachetait très bien ses nombreuses crises d’égo.

Un samedi soir, la copine m’appelle pour me dire que son amoureux a changé. Qu’il est devenu plus doux, plus tendre, plus attentif, plus amoureux. Qu’il était devenu ce qu’elle avait toujours espéré (moi aussi d’ailleurs), un partenaire de vie convenable. Un peu inquiète, elle m’avait mentionné que malgré tous ces changements, son tendre avait quelques fois le regard hagard, le regard lointain, un peu soucieux, anxieux même. Bof, avions-nous conclu, la mutation en cours devait bien avoir des ratés.

Et puis quelques semaines plus tard, un autre appel de la copine…mais celui-là me laissa une étrange impression. Elle venait d’apprendre que son homme souffrait d’un cancer incurable et qu’il lui restait que quelques mois à vivre.

Tiens tiens, le savait-il depuis longtemps…et si oui, cette infâme maladie était-elle à la source de toutes ses transformations?

Et bien la réponse vint à peine quelques semaines plus tard. Le tendre mourut plus tôt que prévu. Et puis la copine trouva le journal personnel de son défunt, chose dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence.

Ce qu’elle y trouva la consterna. Le défunt avait rencontré la mort et ce, bien avant les premiers symptômes de la maladie. Sur les pages de son journal il avait décrit comment, un soir d’hiver en se promenant sur le Mont-Royal, il avait croisé cette imposture. Je ne me rappelle pas exactement les termes qu’il avait utilisés mais la description était si claire que des frissons avaient parcouru tout mon corps.

Il avait senti que ses jours étaient comptés, que cette vie s’achevait et que ses souffrances ne s’éterniseraient pas. Il avait senti descendre sur lui un halo de paix et d’acceptation face à ce futur non lointain. Dans ses écrits, il y avait une étrange acceptation de la chose et c’était ça le plus troublant…je crois qu’il avait compris qu’il ne pouvait pas se battre contre ce destin.

Ma copine a souffert longtemps de ne pas avoir été mise au courant de cette manifestation…

Mais qu’aurait-elle pu y changer?

Et si nous avions tous le privilège de sentir venir notre fin...ou notre future début, serions-nous plus conscients du présent?

26 août 2006

Tu es poussière et tu retourneras...

Je l'avais oubliée celle-là...

Le prêtre nous la récitait je crois durant la période du Mercredi des Cendres non?

Et puis voilà, le centre funéraire nous appelle pour nous demander de venir chercher les cendres de notre petite.

Trop difficile encore...mais bon. C'est une étape de plus dans un cheminement long, trop long. Allez chercher le reste, les restes, les cendres.

Alors la préposée nous tend une boîte de plastique noir en nous disant: "Voilà, ce sont les cendres de votre petite". Absurde, irréel, étrange et horrible. Un être humain brûlé et réduit en cendres. Nous n’avions pas pensé à l’effet que ça nous ferait. Et puis c’était plutôt lourd. La boîte m’a quasiment glissé entre les mains. Lourd…oui lourd pour une petite puce de 8 ans.

Et puis les cendres ont passé 2 nuits dans la bagnole. Trop émotive pour entrer la chose chez moi.

Je sais très bien que ces cendres ne sont que matière, qu’elles sont volatiles et qu’elles ne sont pas ma fille. Et pourtant, le fait de les tenir contre mon cœur, contre mon corps vivant et mon âme m’a complètement chavirée.

Nous avions décidé de ne pas mettre les cendres dans un columbarium. Trop impersonnel, trop sec, trop loin de la vie. Nous devrons donc trouver pour cette matière un espace, un lieu, un sens.

Si vous avez des idées….moi, la fatigue bouffe toute mon imagination.

21 août 2006

Les ouaouarons m'appellent

J'attends que le beau temps arrive ou plutôt que la pluie s'éclipse un peu pour aller plonger mes pagaies dans les eaux d'un lac génial du Québec.

Avant que l'école ne recommence...avant que le boulot ne revienne équilibrer (pas sûre mais bon) mon quotidien.

Et comme j'hais le retour des classes, je suis prête à me les geler dans une tente la nuit pour m’imaginer que l’été n’est pas encore fini. Que le soleil peut encore me réchauffer le cœur. Que l’eau d’un lac qui glisse sur ma peau peut me faire oublier que bientôt, la saison des récoltes sera à nos portes et que je devrais attendre encore plusieurs mois pour retrouver cette merveilleuse sensation.

Le canot camping sauvage, c’est purgatif, ça décoiffe l’urbain et le ramène à l’essentiel. Bouffer, dormir, admirer et contempler.

Le retour en ville sera pénible… mais un jour, je vous promets....

19 août 2006

Esquisse d'une réponse

En réponse à Nathalie, qui a laissé un commentaire dans mon dernier billet...

Je suis à méditer sur cette phrase issue du bouquin de Richard Bach...Illusions ou les aventures d'un messie récalcitrant.

"Un nuage ne sait pas pourquoi il se déplace
justement dans telle direction
et à telle vitesse.
Il ressent une impulsion...C'est la
place où il doit aller maintenant.
Mais le ciel connaît les raisons et les modèles
derrière tous les nuages, et tu les connaîtras
aussi, lorsque tu t'élèveras assez haut
pour voir au-delà des horizons"

Disons que mon être n'a pas assez de recul encore pour pouvoir s'élever au-delà des horizons mais je vous promets que j'y mettrai toute mon énergie...dans les prochaines semaines.
Bonne journée.

18 août 2006

Le temps....oui, je le sais

Attendre.
Prendre le temps.
Patienter.
Tenir bon.
Garder courage.

S'occuper de fiston qui garde tout à l'intérieur de lui et qui nous a même dit que sa soeur était laide dans son cercueil....il avait bien raison. La première image que j'ai eue en la voyant est celle d'une petite morte, la tête emprisonnée dans un bas culotte miel doré...Le thanatologue l'avait trop maquillée...j'ai repensé aux mutants de Laval (billet du 19 juillet 06)…fatigue j’imagine.

Mais ne vous inquiétez pas pour ma santé mentale, même dans le deuil, je garde mon sens de l'humour...

Les funérailles ont été intenses…les témoignages troublants et le support plus qu’espéré.

Mais la suite reste difficile. Comment oublier ses caresses, ses sourires, sa présence dans mes bras, la douceur de sa peau, ses grands yeux bleus.

Et puis le reste, ses tiroirs et son garde-robe à vider…

Dans près d’un mois, nous aurons des nouvelles des receveurs pour le don d’organes. Rejet, résurrection…qui sait ! Tout ce que nous avons su, c’est que deux enfants ont bénéficié de trois organes… foie, intestins et reins.

Est-ce que la Contemporaine continuera à écrire sur ce blogue des billets? Peut-être quelques uns encore sur le deuil mais j’avoue que je vois difficilement comment je pourrai « éthiquement »poursuivre dans l’absurde et le décadent suite à ce partage sur ma vie privée. Disparaître pour mieux renaître ailleurs, possible.

Merci encore....

12 août 2006


Dans un premier temps, merci, merci, merci. Votre support fut incroyable et soyez assuré que tous vos messages m’ont touchée profondément et m’ont soufflé le courage dont j’avais besoin pour passer à travers la semaine.

Voici un bref résumé de ce qui s’est passé.

Vendredi passé, la petite a fait un arrêt cardiaque de plus de 1 heure et s’est retrouvée aux soins intensifs…mais un pied déjà au ciel.

Lundi soir, le pédiatre nous confirme sa mort cérébrale.

Mardi matin….oups, elle a respiré par elle-même durant la nuit à quelques reprises. Un autre test confirme par contre qu’elle est effectivement morte.
Transfert mardi après-midi dans un hôpital pédiatrique pour les dons d’organes. Confirmation de la mort cérébrale arrivée à l’hôpital.

Mercredi matin : encore quelques respiration par elle-même. Donc impossible de procéder aux dons d’organes. Test effectué le matin qui confirme que le cerveau n’est pas complètement mort.
Prières, prières et prières le reste de la journée afin que la petite lâche prise et quitte son corps qui ne pouvait plus porter la vie.

Jeudi matin : confirmation de la mort cérébrale. Les démarches pour le don d’organes reprennent.

Vendredi am : opération pour aller chercher les organes encore vivants qui pourront redonner la vie à d’autres enfants.

Voilà.

Merci encore pour votre présence virtuelle qui en fait ne l’est pas vraiment puisque la centaine de messages que vous m’avez laissée m’a touchée directement au cœur…

Je vous reviens la semaine prochaine, probablement après les funérailles qui auront lieu au milieu de la semaine.

Mille mercis.

Je t’aime ma petite puce…

07 août 2006

Situation difficile

Jamais je n'aurais pensé vous transmettre une tranche de ma vie aussi personnelle mais bon....

Ma petite fille de 8 ans est actuellement entre la vie et la mort à l'hôpital suite à un arrêt cardiaque.

Je serai donc absente de mon blogue pour plusieurs jours (semaines).

Merci

01 août 2006

Méga porcherie aux glissades d'eau

Les vacances, c’est le plaisir de changer de rythme, d’arrêter le temps, de rien faire et de tout faire.
Et dans le tout faire, notre visite aux glissages d’eau fut plus que joyeuse et tripative…elle fut graisseuse.

Des masses de gras, du suif humain, du débordement de speedo, du gras trans suintant entre les bourrelets, des corps remplis de graisses hydrogénées et saturées…bref, une méga porcherie humaine s’étalait devant nous.

Des enfants gros, gras, traînant leur corps déformé par une masse corporelle qui ne cadre pas avec leur courbe de croissance, des enfants s’écartant les jambes pour avancer à un rythme humain…Des enfants obèses, aux traits porcins, se gavant comme des cochons. Faune humaine malsaine, irréelle, animale, jeune et grasse… et pourtant, nous étions au Québec.

J’ai vu des corps ballottés comme des grosses baleines dans la piscine à vagues. Des corps renversés par les poussées d’eau, martelés et pétris par le mouvement des vagues. On aurait dit une soupe bouillonnant de morceaux de gros lard salé…un léger filet de gras miroitait même à la surface de l’eau. (et ce n’était pas de la crème solaire!!!)

Et puis un peu plus loin, un autre porc humain gisait dans sa sueur sur un banc, comme abandonné par son troupeau. Je me suis permis de l’observer, de scruter sa respiration difficile et gênée par le gras qui l’enveloppait. J’ai cru remarquer à ses poignets des traces de lacération. Je me suis dit alors que cet enfant devait être normalement attaché dans la cours arrière de ses parents, les marques à ses poignets laissaient croire qu’il avait du se débattre à maintes reprises pour éviter le pire. Et le pire, c’est le pansement qu’il portait à sa cuisse gauche. J’imaginais alors ses parents se rendant quotidiennement dans la cours avec leur mandoline pour aller chercher quelques tranches de bacon sur la cuisse du fiston.

Et puis l’autre un peu plus loin qui sortait des toilettes, traînant entre ses fesses une ligne de papier de toilette sans même sans rendre compte. Quand le gras étouffe toutes sensations au corps…

Et puis soudain, la méga boule de suif se pointe sous nos yeux. Âge? 8 ans peut-être. Et déjà immense, trop immense.
J’ai alors pensé à ma copine qui s’amuse à faire ses propres savons avec du gras animal, il aurait fallu qu’elle soit avec nous.
Pour lui rendre service, j’ai pris le temps d’évaluer la quantité de gras du garçon. Mon estimation s’élève à plus de 2 500.
2 500 savons artisanaux qu’elle aurait pu faire avec le gras de ce garçon…

-"Mais la qualité du gras" .... m’aurait-elle demandé!

…et pas question de ramener la chose chez moi, avec le prix de l’essence ces jours-ci, ça aurait bouffé toute le budget transport de nos vacances.

Je n’arrive pas à m’en remettre.

Il y a 8 millions de porcs au Québec...j'ai eu le plaisir d'en croiser quelques uns cette semaine....

Allez, bon appétit!!!