La contemporaine en d.e.v.e.n.i.r

Ne peux plus supporter: La télé, les OGM, les morons, le fast-food, les VUS, la surconsommation, les méga-porcheries, l’abattage d'arbres, les gratteux-chanceux, G.W.Bush. Oui j'adore, encore: La bouffe bio, la vie saine, Jacques Languirand, la conscience humaine et environnementale, les dodos d'après-midi, l'émerveillement, les lacs, la paix, l'humour absurde et la mer. J'aime: le plus mignon des québécois qui habite les îles Canaries.

18 août 2006

Le temps....oui, je le sais

Attendre.
Prendre le temps.
Patienter.
Tenir bon.
Garder courage.

S'occuper de fiston qui garde tout à l'intérieur de lui et qui nous a même dit que sa soeur était laide dans son cercueil....il avait bien raison. La première image que j'ai eue en la voyant est celle d'une petite morte, la tête emprisonnée dans un bas culotte miel doré...Le thanatologue l'avait trop maquillée...j'ai repensé aux mutants de Laval (billet du 19 juillet 06)…fatigue j’imagine.

Mais ne vous inquiétez pas pour ma santé mentale, même dans le deuil, je garde mon sens de l'humour...

Les funérailles ont été intenses…les témoignages troublants et le support plus qu’espéré.

Mais la suite reste difficile. Comment oublier ses caresses, ses sourires, sa présence dans mes bras, la douceur de sa peau, ses grands yeux bleus.

Et puis le reste, ses tiroirs et son garde-robe à vider…

Dans près d’un mois, nous aurons des nouvelles des receveurs pour le don d’organes. Rejet, résurrection…qui sait ! Tout ce que nous avons su, c’est que deux enfants ont bénéficié de trois organes… foie, intestins et reins.

Est-ce que la Contemporaine continuera à écrire sur ce blogue des billets? Peut-être quelques uns encore sur le deuil mais j’avoue que je vois difficilement comment je pourrai « éthiquement »poursuivre dans l’absurde et le décadent suite à ce partage sur ma vie privée. Disparaître pour mieux renaître ailleurs, possible.

Merci encore....

18 Comments:

Blogger Perrasite said...

On va t'attendre. Prends tout le temps qu'il te faudra.

18 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Ouf... pas facile, hein? Ce doit être la pire chose que l'on puisse vivre. Mais dans le coin de ton coeur, dis-toi qu'elle est toujours, à chaque minute, avec toi. Même si sa présence physique te manque, je suis certaine qu'elle est toujours aussi "connectée" à sa petite maman d'amour. Elle est là, tout près, à t'insuffler toute la force et le courage qu'il te faudra pour voir de nouveau la vie avec sérénité. Gros bisous et bonne chance pour la suite.

18 août, 2006  
Blogger La Souimi said...

Oui, parce que ta Petite te fait connaître une dimension qu'il nous est difficile de palper. Par tes écrits, je le peux un petit peu, un tout petit peu, mais à peine. Tu es probablement au coeur d'elle-même. Avec ton petit garçon, ta famille.
Facile, d'habitude, pour moi, d'écrire. Pas maintenant. Comment dire. Comment te signifier que mon coeur de mère t'accompagne, sans savoir comment.

Oui, le deuil. Faut lui donner le temps, au deuil. Et un autre horizon après. Cet horizon qu'elle-même guide, qu'elle te transmet. Et renaître en étant transformée.

Toute mon amitié. Et mon support pour toi et les tiens.

18 août, 2006  
Blogger Doparano said...

Y'a que le temps qui aide à traverser ces moments difficiles. Prends ton temps, vis chaque moment comme ils viennent sans tenter de les refouler ou de les cacher, continue d'écrire pour toi si ce n'est pour nous. L'écriture est pour plusieurs et surement pour toi aussi un très bon défouloir.

Courage et bonne chance pour la suite.

18 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Je ne savais pas que l'on pouvais avoir des nouvelles des receveurs d'organes, je trouve ça très bien.
Sinon, je te souhaite...que souhaiter?
J'espère te retrouver si tu changer d'adresse.

xx

19 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

rentrant de vacances je découvre...permets moi d'être muette mais présente par la pensée.

19 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Tu es dans mes pensées. Je ne comprends pas ou si peu, je ne mesure pas ou si peu, mais juste le petit bout que je sens me chavire. Prends tout ton temps et n'hésite pas à écrire pour te soulager. Encore toutes mes sympathies.

19 août, 2006  
Blogger La contemporaine contemple said...

Merci...........................................................

19 août, 2006  
Blogger J-Julie said...

T'es gentille d'avoir pris ce temps pour nous. Bon courage. Oui, j'ai pensé à toi et j'y repense encore. Pas très confortable tes souliers mais ils s'ajusteront. Il y a le temps et il y a ton intervention aussi. A toi de jouer. Bonne chance

19 août, 2006  
Blogger Fefille said...

... la mort, ça fait tellement mal. Les tâches qui s'en suivent ( paperasse, les vêtements à trier, devoir s'en départir pour ne pas rester accro, en parler avec divers intervenants...) c'est pas facile mais ça fait partie... de la mort.

Si je peux me permettre, une lecture, un bouquin qui parle d'une façon magistrale de la perte: Vivre,perdre et grandir de Jean Mombourquette. Le genre de bouquin que tu lis, que tu ranges et que tu resors pour le relire. Ça parle du deuil, des 7 étapes qui s'en suivent et de comment vivre et survivre à la perte d'un être cher.

Et elle doit être là, la petite. Je ne parle pas de vie après la mort ou d'esprits, non. Juste de présence dans ton coeur de mère. Et comme l,a si bien écrit Do, il n'y a que le temps qui pourra t'aider à passer au travers.

Prends soins de toi!

20 août, 2006  
Blogger La contemporaine contemple said...

@Berussis: J'allais justement ce matin à la librairie me trouver un bouquin sur le sujet. Votre message tombe donc à point...merci!

20 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Je suis avec toi, de tout mon coeur... coeur de mère, coeur de femme, coeur mien. Et mes larmes, ce matin, prennent le relais des tiennes.

Grosses bises

20 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

Ce qu'il y de plus difficile, dans le deuil, c'est la série des premières: le premier Noêl, la premiêre fête, la première fête des mères ou des pères, etc...Ces moments-là, on a besoin parfois de les partager, de partagerla peine, la colère, ou les fous-rires.
On vit dans une société où on a tellement occulté le deuil que sitôt la cérémonie funéraire terminée, il faudrait que la vie reprenne son cours. Et pourtant, la vie ne reprend jamais tout à fait son cours. Elle continue, oui. Elle fait parfois mal. Elle fait parfois rire. Mais elle est là, y compris dans les merveilleux souvenirs que tu as emmagasiné avec ta fille lors de sa courte, trop courte existance.
Ne laisse personne te déposséder de ton deuil, et vis-le comme toi, tu as envie de le vivre. Et reviens nous écrire, quand tu le voudras, quand tu le pourras, quand tu en auras besoin, quand tu en auras envie. La grande famille virtuelle qui s'est constituée autour de toi t'attendra et sera là pour te lire.
A bientôt!
PS. si je peux me permettre également, j'ai beaucoup aimé "revivre après l'épreuve" de Bob Deits. Il m'a beaucoup aidé.

20 août, 2006  
Blogger Chocolyane said...

Peu importe ce que tu décideras, mon oreille sera toujours là pour t'écouter si le besoin s'en fait sentir. Et mes yeux seront toujours là pour te lire.

Bizous à toi et à ta famille, ma jolie.

21 août, 2006  
Anonymous Anonyme said...

J'aimerais que la pluie qui s'abat sur ma ville, se transforme en pluie de soutien sur vous. Je pense fort à vous. Mon coeur de (jeune) femme pense énormément à vous, vous soutient. Prenez votre temps.

21 août, 2006  
Blogger l'élogieuse des mots said...

Non, tu ne vas pas oublier ses caresses, ni sa présence.. tu vas tout simplement apprendre à vivre avec cela et avec les plus beaux souvenirs qu'elle t'a laissé... Prends le temps qu'il faut pour vivre ton deuil et l' accepter.. et bon courage!!

21 août, 2006  
Blogger La contemporaine contemple said...

@Nicole, Marie-Lorraine, Choco, Fanny et Rhéa: vos commentaires m'apprennent beaucoup sur la suite des choses et sur votre grandeur humaine.

Merci....

21 août, 2006  
Blogger Karo Lego said...

bonjour contemporaine...
ta réflexion ici me semble si lucide et juste. Si tu n'entretiens plus ce blog, toute personne saine d'esprit comprendra. Si tu choisis de poursuivre l'écriture, je suis certaine que tu trouveras une nouvelle voix(e) pour t'exprimer et faire réfléchir
... le deuil, la vie, l'amour...

ton courage est grand.
en pensées avec toi...
carolinade

25 août, 2006  

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